FastCarb, un projet de laboratoire à l’échelle industrielle

FastCarb (Carbonation accélérée des granulats de béton recyclé) est un projet national de R&D collaboratif, administré par l’IREX et soutenu par le ministère de l’Ecologie et de la Transition Energétique, qui rassemble 22 partenaires.
Lancé en 2017 et validé en 2018 pour une période de trois ans, FastCarb se situe dans le prolongement de RecyBéton, un autre Projet National et a pour but de réduire l’impact environnemental du béton par un travail de R&D avec un double objectif :

  • d’accélerer le processus de carbonatation des granulats de béton recyclés et ce à l’échelle industrielle
  • d’améliorer la qualité de ces granulats en diminuant leur porosité.

L’ensemble vise à réduire l’empreinte environnementale de la construction à l’échelle mondiale. Le projet FastCarb ambitionne d’améliorer nos connaissances sur la quantité de CO2 capté et surtout d’en réviser les paramètres.
En effet, les granulats recyclés incorporent de la portlandite et des Silicates de calcium hydratés qui peuvent être carbonatés rapidement, permettant de stocker le CO2 dans les granulats de façon accélérée, tout en améliorant leur qualité par le colmatage grâce à la formation de calcaire.

Si la carbonatation naturelle, phénomène très lent, peut représenter jusqu’à 40 %, les essais préliminaires réalisés par l’IFSTTAR ont montré qu’assez rapidement, il est possible de stocker 10 % de CO2 liés à la production de ciment/t de granulats recyclés.

Bien évidemment, cette valeur dépend aussi largement de la technique expérimentale utilisée et la durée du traitement. Plusieurs paramètres sont à étudier :

  • Une teneur en eau optimale est essentielle pour maximiser la carbonatation ;
  • la teneur en CO2 du gaz en contact avec les granulats recyclés,
  • la température qui favorise le taux de carbonatation si celle-ci augmente,
  • la granulométrie des éléments,
  • le procédé industriel entre essais sous pression et sous débit de gaz.

Cette phase amont d’exploration en laboratoire est à l’heure actuelle en cours par deux démonstrateurs pour valider l’échelle industrielle et sera suivie d’une étude économique et environnementale de ces procédés.